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Suite aux nombreux scandales qui ont secoué de grandes entreprises ainsi que le monde public – telles que les affaires France Télécom, Fox News, Uber, Silicon Valley, Amazon Studios, etc -, la parole se libère. A l’heure actuelle, l’intérêt lié à ce phénomène prend une ampleur considérable grâce aux médias et aux réseaux sociaux servant de caisses de résonnance. Les campagnes #MeToo, #balancetonporc, Time’s up, en sont des illustrations. Le harcèlement au travail, qu’il soit moral ou sexuel, est donc devenu un enjeu majeur en matière de santé publique. 

La loi sur le bien-être au travail a récemment étendu la responsabilité des entreprises en la matière. En effet, il leur incombe de prendre des mesures de manière à prévenir les différentes formes de harcèlement au travail, qu’il soit moral ou sexuel, et d’y faire face. Toutefois, sur le terrain de nombreuses difficultés, souvent liées au manque de connaissances et aux contraintes professionnelles, complexifient la réaction des personnes impliquées soit directement soit indirectement dans le harcèlement.  

Bien que le harcèlement soit un phénomène discret et latent, il touche les entreprises privées ainsi que les institutions publiques sans même qu’elles en soient conscientes. Selon une récente étude portant sur 17.000 travailleurs belges, pas moins de 14,8 % des travailleurs, soit 1 sur 7, seraient victimes au moins une fois par semaine de harcèlement moral. Cette même étude montre que 2% des travailleurs se sentent victimes de harcèlement sexuel et ce, avant même qu’éclate l’affaire Weinstein.

Le harcèlement au travail a de multiples conséquences à la fois sur le travailleur et sur l’activité de l’entreprise. Ces comportements vont également à l’encontre des valeurs véhiculées au sein des sociétés privées et des institutions publiques.

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